La vie duraille
Je prends très souvent le train et mes voyages sont une longue suite d'incidents ferroviaires.
Tantôt, c'est le conducteur qui est attendu, sans doute parce qu'il doit remplacer inopinément un collègue malade. Un autre jour, les voyageurs restent bloqués parce qu'il y a eu un vol de cables en cuivre. Il faudra qu'un jour quelqu'un m'explique à quoi servent ces cables en cuivre qui sont si souvent volés.
L'autre jour, c'était un problème electrique qui a entraîné le détournement du TGV sur une voie de TER et paf 1H40 de retard . Bien évidemment la batterie de mon ordinateur portable n'a pas tenu aussi longtemps.
Parfois, le chef de bord ne donne aucune explication : le train est arrêté et les voyageurs s'impatientent en vain, les portes sont bloquées et tout le monde conjecture sur les raisons de l'arrêt. En général, ça arrive quand il y a ce qu'on appelle pudiquement un accident de personne.
Souvent en gare, le départ est retardé, c'est affiché sur le panneau mais vous ne savez pas pourquoi.
En fin de compte, les jours de grève, l'avantage c'est que vous savez au moins pourquoi il n'y a qu'un train sur deux ou pas de train. L'autre avantage, c'est qu'en cas de grève, la plupart des réunions sont annulées ce qui vous donne miraculeusement du temps pour faire le travail en retard.
Cependant, le plus gros inconvénient du train, réside dans la difficulté à communiquer avec son amoureux : il faut parler doucement pour ne pas déranger ses voisins (j'ai renoncé à aller sur la plateforme ce que le chef de bord recommande de faire car on n'entend rien), la communication est coupée pile au moment où il vous dit un mot gentil. Et la proximité des voisins empêche de répondre comme on le souhaiterait.