A tâtons.

Publié le par Boole

Tel Argan dans le Malade Imaginaire, me voilà offert à l'appétit vampiresque d'une infirmière sans doute un peu novice. L'art de la saignée, oui oui c'est un art, n'est pas donné à tout le monde , surtout quand le patient n'a pas de veines, ce qui donne peu de chance de réussite. Mon bras est tendu, offert à la pugnacité de l'aiguille, une petit aiguille avec ses petites ailettes, on dirait un insecte. Et c'est parti, enfin non, car de suite la piqueuse, qui ne s'appelle pas Anne,  ne voyant rien venir, décide d'arrêter là, car mon sang qui a fait plus d'un tour, ne veut pas quitter mon corps familier. Et là va commencer le grand jeu du tâtonnement, elle tapote, explore, appuie, passe et repasse une compresse alcoolisée, mais rien n'apparait, grande déveine à l'horizon. Et tâtons de repartir, le temps passe, l'espoir diminue.....Et puis soudain, une intuition, une ombre bleuâtre se profile, un pli dans mon bras apparait, mais là changement de taille pour l'aiguille, l'insecte a grossi.... Le savoir faire de pompeuse aux grands yeux noirs m'évite une sensation trop désagréable, vite le sang s'écoule dans la tubulure reliée au réceptacle. Et tous les deux nous regardons, presque étonnés, le flot rougeâtre se déverser. Il faudra un temps certain pour obtenir le volume de 300cc requis dans cet acte médical. Tout ça à cause d'un excès de fer. Et dire qu'on dit, et j'y souscris, que dans la vie faut pas s'en faire.

Publié dans les joies du quotidien

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