Foule indifférente

Publié le par Norma Jean

Je suis frappée de voir comment dans les artères très fréquentées d'une ville, les flots humains se répartissent. Il y a un sens pour marcher et il est inutile de tenter de briser un flot : vous ne pouvez tout simplement pas passer et il vous faut vous résigner à suivre le troupeau pour avancer. Je me demande qui crée le sens de circulation. Ce qui est amusant c'est que du coup vous ne voyez les vitrines que d'un côté sauf si vous décidez de remonter la rue dans l'autre sens, ce qui n'est pas forcément logique ni compatible avec le chemin que vous aviez décidé de prendre.
J'ai observé aussi, mais ce n'est pas un scoop ni un constat original, que dans cette marée humaine, personne ne regarde personne, sauf peut être si vous avez décidé de vous faire remarquer en vous montrant extrêmement extravagant. Cela me donne envie de me déguiser pour voir si cela change quelque chose à cette indifférence. Je me rappelle qu'un jour, dans une grande ville, j'ai fait une chute assez douloureuse et que non seulement personne ne s'est porté à mon secours mais que les passants s'écartaient pour mettre une distance plus que respectueuse entre eux et moi. La douleur et cette indifférence m'avaient mis les larmes aux yeux. Qu'aurait il fallu pour que quelqu'un s'arrête ?

Publié dans les joies du quotidien

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