Au bout d'Ubu
Je passe, hélas, une part importante de mon temps professionnel en réunion et ce n'est pas, de très loin, mon activité préférée.
Je n'aime pas perdre mon temps avec des gens dont le plus grand plaisir est de s'écouter parler et qui, une fois leur tirade terminée, regardent autour d'eux avec un sourire satisfait qu'ils doivent également arborer lorsqu'ils sont persuadés d'avoir donné un immense plaisir à leur partenaire.
Aujourd'hui, j'ai vécu une réunion qui a dépassé mes prévisions les plus pessimistes en la matière. Il faut dire que c'était dès l'origine une séance sans objet réel, qui ne visait qu'à sauvegarder l'apparence du dialogue dans une structure qui pratique plutôt le soliloque.
Etant sans objet réel, elle ne pouvait que très vite filer en quenouille et ce fut le cas.
Des interventions longues, bavardes, vaguement menaçantes. Un animateur se roulant dans sa propre mortification histoire de mieux endormir le badaud.
Bobards et carabistouilles ont donc enluminé cette fausse négociation.
Heureusement pour moi, pendant ce temps là, trois petits mots arrivés hier soir par le miracle du "texto" virevoltaient dans mes pensées, trois petites plumes frissonnantes qui m'environnaient de douceur.
Je n'aime pas perdre mon temps avec des gens dont le plus grand plaisir est de s'écouter parler et qui, une fois leur tirade terminée, regardent autour d'eux avec un sourire satisfait qu'ils doivent également arborer lorsqu'ils sont persuadés d'avoir donné un immense plaisir à leur partenaire.
Aujourd'hui, j'ai vécu une réunion qui a dépassé mes prévisions les plus pessimistes en la matière. Il faut dire que c'était dès l'origine une séance sans objet réel, qui ne visait qu'à sauvegarder l'apparence du dialogue dans une structure qui pratique plutôt le soliloque.
Etant sans objet réel, elle ne pouvait que très vite filer en quenouille et ce fut le cas.
Des interventions longues, bavardes, vaguement menaçantes. Un animateur se roulant dans sa propre mortification histoire de mieux endormir le badaud.
Bobards et carabistouilles ont donc enluminé cette fausse négociation.
Heureusement pour moi, pendant ce temps là, trois petits mots arrivés hier soir par le miracle du "texto" virevoltaient dans mes pensées, trois petites plumes frissonnantes qui m'environnaient de douceur.