Tranche Contée

Publié le par ELLESAITFAIRE

Ah si Paolo m’était conté, telle pourrait  être ma devise du jour ! Mille fois sur le cadran j’ai remis mon ouvrage, tant habitué à entendre la voix de mon maître, que le message d’accueil si agréable en d’autres temps, devenait pesant, et l’introduction si jazzy du grand séducteur italien finissait par ressembler à une pâtée pour chien d’aveugle.
Même quand on aime la musique, la symbolique de l’échec de communication que représentait cette délicate ritournelle finissait par se transformer en une lame de poignard qui s’enfonçait dans mon petit cœur fragile…
Je suis sûr que vous ne me croyez pas, mais j’ai le cœur fragile, cependant bien moins que les jambes et les yeux, mais surtout que les nerfs.
Les nerfs m’ont été installés dans la version haute tension, et avec l’âge et malgré l’expérience, on dirait que ça peut exploser à tout moment.
Heureusement quand je suis seul, je décompresse, je vide les piles doucement. Malheur à celui ou à celle qui entre en contact avec moi à ce moment-là, l’explosion n’est jamais loin,
mauvais sang ne saurait mentir, ce serait la fatalité des aînés mâles dans la longue lignée de mes aïeux, un espoir vient cependant avec les progrès de la science….On va voir les hommes et les femmes de l’art, on s’allonge sur le divan, parfois sur le canapé, on prend sa dose de médicaments, et puis on se régule, on s’apaise, on se resocialise…
On refait sans cesse la « Comédie d’un jour ». Et Paolo on l’aime avec ou sans Conté….

Publié dans foule sentimentale

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