Les joies de la zapette

Publié le par Norma Jean

Nous vivons dans une société curieuse où tout va très vite et où chacun passe son temps à zapper sur tout : les programmes télé bien sur mais pas seulement. J'ai lu un article sur la durée de vie des mariages qui très souvent ne dépassent pas trois ans : ça ne va pas bien, alors on zappe.
Il y a des métiers qui sont fondés sur l'entretien, par exemple médecin, et ces entretiens vont de plus en plus vite : vous avez dépassé votre temps, alors on zappe.
Entre amis, on zappe aussi faute de temps.
Je me demande si tout cela est lié à l'instauration d'une certaine superficialité dans les relations humaines : surtout ne nous intéressons pas longtemps à l'autre, de peur de nous trouver engagé dans une relation en profondeur.
Normalement le seul domaine où le zapping pourrait se comprendre c'est celui de la sexualité où l'on recherche parfois des sensations éphémères et variées (sous réserve bien sur de ne pas être entravé par la morale).
ça peut être amusant également en matière de nourriture, picorer des bouchées parmi de multiples choix pour essayer des goûts et des saveurs (toujours pour les sensations éphémères et variées).
En matière de sensations donc, le zapping se comprend donc très bien mais en matière de relations humaines, c'est plus difficile car là il ne s'agit plus de sensations et il devient plus logique d'y consacrer du temps.
En cette période de surconsommation et dans une société où le fascisme peut toujours revenir avec de multiples déguisements, la zapette est peut être un instrument de protection ?

Publié dans Bretzels and Banania

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