Trop tard!

Publié le par Fouteux

Les vacances sont toutes proches et la météo s’annonce meilleure pour les jours qui viennent et ce sur la France entière. Parce que ces derniers temps il n’y en avait que pour le Sud.

La g uerre de Sécession est de retour, toujours le modèle américain, c’est comme pour les chiens dits de combat qui affrontent en toute équité des mamies fra g ilisées, ou des petits enfants qui avaient le tors de passer par là. On attend la confirmation de la tendance à l’obésité qui g a g ne la population pauvre américaine, et étant donné qu’il y a de plus en plus de pauvres, le poids moyen des américain(e)s au g mente. La France suit le même chemin, vive MacDo, vive Coca, vive Windows, et viva la muerte.

Nous avons été bassiné pendant des jours avec la dramatique situation de Monsieur Guy Roux, cet entraîneur qui su mené le club d’Auxerre du niveau championnat de district à celui presti g ieux de la Coupe d’Europe. Quel homme ! et voilà qu’à 68 ans bien tassés on voulait l’empêcher de poursuivre son œuvre au sein du RC Lens symbole de la vi g ueur des g ens du Nord et parait-il possédant le public le plus fair-play de France. Lui qui avait hanté nos écrans de pub dans toutes les positions (jardinier émérite, collectionneurs d’automobiles à chevrons, empêcheur de tourner en rond pour aspirant footballeur professionnel et j’en oublie, sans compter ses passa g es remarqués comme commentateur privilé g ié des soirées de Champion’s Lea g ue entouré d’une noria de jeunes femmes, blondes de préférence)

Tout le monde s’en mêla, à commencer par Mme la Ministre, et même le Président de la République (qui ne voulait pas se mettre Martel* en tête), on allait presque en appeler à l’Europe.

Et voilà que celui qui n’avait eu de cesse pendant sa carrière d’entraîneur de s’inscrire comme le plus éminent défenseur des g lements et lois en vi g ueur, y compris pour proté g er nos jeunes entraîneurs français, obtenait un sauf-conduit et se retrouvait aux commandes du club San g et Or.

A peine quatre semaines plus tard la nouvelle tombe, comme une bombe,   à la mi-temps d’un match en cours (5e journée du championnat) il arrête tout.

On avait oublié et lui aussi, son cœur est devenu trop fra g ile et que   « les béta-bloquants l’empêcheraient d’avoir toute la g rinta nécessaire au poste », selon ses propres paroles, alors bye bye Guy Roux (pauvres fabricants de bonnets, emblème préféré du coach, ils s’étaient lancé dans la fabrication de ce couvre-chef aux fameuses couleurs, le ciel leur tombe sur la tête).

Au-delà du caractère surréaliste de la situation, et en accordant à cet homme tout ce qu’il a fait de bien pour son sport, la leçon est sévère pour ceux qui revendiquent pour tous le fait de travailler plus lon g temps, on peut durer plus lon g temps si on n’a pas trop usé la bête, pour certains c’est sans doute possible, mais pas pour tous ceux qui ont commencé très tôt à se lever de bonne heure tous les jours, pour les études, puis pour le boulot et tout et tout.

On ne peut pas g énéraliser, dans tous les sens, mais il faut prendre en compte objectivement l’état de la personne, mesurer tout ce qu’elle a du subir.

Se tuer au travail serait devenu un acte sanctificateur pour accéder au Paradis. Encore un de plus dans la lon g ue litanie des justifications de l’Eden……

* (Gervais Martel Président du Racin g Club de Lens)

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