Voletaille

Publié le par Le masqué et sa plume

A l’approche des Fêtes je me suis demandé quelle jolie volaille allais-je pouvoir plumer ?
Après avoir éliminé les vulgaires poulets qu’ils soient élevés en batterie, en plein air, en rangs d’oignon ne changeait rien, j’étudiais le cas de l’élite de la gente des gallinacés, le chapon, en fait je ne savais pas trop ce qui se cachait derrière cette noble appellation, j’évoquais le cas de la poule aux œufs d’or ou poule de luxe, et de la poule au pot.
 
Teintée d’exotisme, venue tout droit d’Afrique, la « Poule de Numidie » autrement dénommée pintade s’avança austère et belliqueuse (elle est réputée pour ses conflits avec les autres volailles) mais je craignais particulièrement son cri désagréable même après une cuisson intense.
 
 Je me tournais alors vers la famille des Anatidés autrement dit des canards, mais aussi bien le canard à l’orange, que le canard laqué ne retinrent mon attention, de même que le froid de canard (pourtant de saison) ni que le Canard Enchaîné servi sur sa feuille de chou.
 
Diantre j’allais avoir fait le tour de la basse cour, il me restait les oies et les jars (peu connu car ils ne bénéficient pas de l’aura que confère à l’oie le fameux jeu éponyme). Le jars (mâle de l’oie) est sans doute l’un des mâles les plus méconnus, posez la question autour de vous !
 
J’en vins alors au le gibier, plus authentique (encore que…), ma première idée fut celle de la divine caille aux raisins (ne pas confondre avec la racaille aux pruneaux très prisée par les habitants (ou ex-habitants de Hongrie)), puis je pensais à la perdrix, au faisan, à la bécasse,mais tous ces plumitifs (comme dirait Gotainer) ne me disait rien qu’y vaille.
 
Finalement un choix s’imposait, tradition exige, c’est sur la dinde qu’il me faudrait compter,
la dinde et ses petits marrons, rôtie, farcie, à l’ancienne, dans son lit de fins légumes,
que ne suis-je moi-même cette jolie dinde que l’on présente fièrement aux yeux fiévreux des convives pressés d’en finir avec la peau de la bête, ses jolies pattes dressées largement découvertes laissent apparaître de larges courbes, ses ailes posées le long du corps semblent vous inviter à une subtile conquête, il faut savoir la désirer, la convoiter, elle est prête à tout donner, à tout recevoir, croquez la à pleines dents, emparez vous d’elle, couvrez la des jus les plus enivrants, qu’elle se pâme, qu’elle se consume, qu’elle s’écroule enfin dans un profond cri de jouissance intérieure, vite avancez le plat et posez moi délicatement, je serai votre dinde de Noël et de tous les jours de l’année si vous le voulez. Bel appétit…….
 

Publié dans une vie de femme

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A
une dinde qui vole ça n'existe paset j'imagine que tu es tout sauf une dinde
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