Anticyclone tu perds ton sang froid
L’été fait son show et jette l’effroi sur nos contrées.
Les blés s’étiolent et nos anciens s’affolent.
Les respirations sont coupées, les eaux évaporées.
Les chevaux vapeurs galopent encore aux cœurs de nos villes
qui s’obstinent à battre, dérisoires.
Les plages sont à la page et se mettent en Seine.
Les arches Delanoé se couvrent de palmiers
Et Paris s’embrase puis se jette dans les jacuzzis de ses quais.
Le Nord est déboussolé et le mercure s’affranchit,
déplaçant l’Artois au cœur du Sahara.
L’Alsace se goinfre de tajines et la bière se couvre de mousses congelées.
et
Londres est sur
Les réserves d’énergie s’épuisent aux soubresauts des réfrigérateurs
et aux entrechats des climatiseurs.
Volets fermés, siestes prolongées, travaux forcés,
les lézards se glissent partout, les légumes sèchent,
on implore le retour de l’hiver et de ses nuits glacées.
A 37°2 nous craquerons enfin et croquerons la pomme givrée,
jusqu’à nous fondre, nous confondre.