L'art du maquillage

Publié le par hugo

Dis moi pourquoi tu te maquilles et je dirai qui tu es !
Tel pourrait être le titre d’un article de l’une de ces revues de Beauté que je ne lis jamais sauf lorsque je n’ai pas d’autres choix, en particulier chez ma coiffeuse qui bien que taillant les cheveux et les barbes masculines ne met à disposition que ce type de revue.
C’est vrai qu’on y découvre de belles beautés, et avec l’avantage qu’elles ne parlent pas, surtout les blondes dont on dit qu’elles n’ont en fait pas grand-chose à exprimer.
Je n’ai pas connu intimement beaucoup de blondes, mais celles que j’ai rencontrées avaient souvent de bonnes choses à évoquer, il me souvient particulièrement d’une jeune égyptologue qui aimait particulièrement les amours furtifs au fond des parkings couverts. Elle m’a aussi appris à aimer les papyrus et les hiéroglyphes.
Bref pour revenir au maquillage et à la façon de l’aborder et de le mettre en avant, on peut y découvrir des traits de personnalités (en grattant parfois….)
En premier et au dessus du lot, les pots de peinture ambulants, crémées jusqu’aux confins des oreilles, bouches rutilantes, yeux aussi pochés que des lottes sur un marché, le must si l’on aime, et je n’aime pas…
A l’autre extrémité, celles qui jamais ne composent avec leur façade et vous la balancent, authentique, rougeâtre ou limpide, parfois grêlée, les os saillants, la peau crevassée.
Le genre que l’on rencontre au détour d’un chemin de vacances entre 16 et 20 ans et que l’on prend pour une Joconde.
Et puis il y a toutes les autres, heureusement les plus nombreuses, celles qui s’adaptent selon la météo, ou l’humeur vagabonde qui les habite, celles qui veulent cacher des nuits sans sommeil, ou des larmes versées sur les amants disparus, celles qui veulent faire plaisir à l’aimé ou à l’aimée, celles qui veulent séduire l’auditoire, celles qui se font photographier, filmer ou qui passent enfin à la télévision.
J’aime constater leurs hésitations ou la délicatesse le dispute à l’ingénuité, elles se transcendent souvent, faisant de leur visage un musée où l’on voudrait emporter tous les tableaux.
Parfois et de plus en plus souvent on rencontre des hommes qui se maquillent, je ne parle pas de ceux qui se griment outrageusement pour ressembler à des femmes vulgaires, je parle de ceux qui osent affirmer un brin de sensibilité, qui veulent aussi préserver leur capital génétique.
Mon amie m’a offert une trousse complète, j’aimerais bien m’en servir davantage mais j’ai un fâcheux défaut de caractère, je ne suis pas patient, alors je renonce et j’attends qu’elle me rejoigne et qu’après qu’elle se soit préparée, elle vienne à son tour me guider, mais souvent hélas elle ne se bichonne pas, c’est vrai que ça prend du temps et que ça bloque la salle de bain, mais le résultat est toujours plus qu’agréable.
 

Publié dans une vie de femme

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